Comment se passe l'élaboration d'un ouvrage ? Comment un auteur affronte l'épreuve de l'écriture ? Comment choisit-on une couverture ?

C'est ce que nous vous proposons de découvrir avec ces Carnets de bord. À travers différents formats (textes, entretiens, photos, podcast, etc.) suivez, pas à pas, l'avancée de l'ouvrage d'Anthony, le vainqueur du Third Tremplin 2018. 

Qu’est-ce qui t’a poussé à participer au concours ?

J'ai découvert la maison Third Éditions il y a quelques années, grâce au premier volume sur la saga Dark Souls, et j'ai tout de suite accroché. J'aime beaucoup le fait de parler des jeux vidéo avec sérieux, par des analyses riches et nourries, car à mon avis il s'agit de l'art/divertissement/culture/industrie le plus passionnant de ces dernières décennies. Quand j'ai vu l'annonce du concours passer, j'ai tout de suite été intéressé ; par le jury notamment, puisque ce sont des personnes très compétentes. Ma terrasse et le beau temps de l'été ont fini de me convaincre de me poser pour rédiger un plan et un extrait. J'ai l'habitude d'écrire des textes longs sur le jeu vidéo via mes mémoires de Master, donc j'espérais avoir mes chances.

Comment en es-tu venu à choisir ce sujet ?

Je n'avais pas trop envie de faire un sujet se limitant à une console uniquement, car cela me paraissait trop banal et assez excluant. Je préfère pouvoir m'adresser à tout le monde, et pas seulement aux fans de telle ou telle console.

Et d'autre part j'adore pouvoir raconter, narrer. J'aime par exemple beaucoup le travail de Patrick Baud sur Axolot, cette manière de partir d'anecdotes étranges, décalées, pour ensuite remettre en question nos conceptions. J'avais lu quelque temps auparavant un article sur le jeu vidéo au Brésil, où l'on joue encore assidûment à la Mega Drive, et où les PS4, Xbox One et consorts ne se vendent pratiquement pas. Petit à petit, je me suis rendu compte au travers mes recherches que l'histoire du jeu vidéo était pleine de situations insolites de ce type, que l'on ne voit que la partie immergée de l'iceberg si l'on ne creuse pas. J'ai donc décidé de former un "cabinet de curiosité imaginaire" des consoles qui témoignent de réalités insoupçonnées du jeu vidéo.

Quelle a été ta première réaction quand tu as su que tu avais remporté le concours ?

J'ai bondi de joie bien sûr ! Publier un livre, c'est un rêve de gosse. Mon premier réflexe a été d'envoyer à mes potes la capture d'écran du mail annonçant la victoire, car ils m'avaient aidé à relire et à corriger les fautes. La nouvelle est arrivée à point nommé, puisqu'en parallèle je travaillais à l'université Paris 1 sur les maisons d'édition et la presse spécialisée dans le jeu vidéo pour la fin de mes études. J'ai donc découvert l'envers du décor !